Vous m’avez peut-être, voire sans doute, déjà entendu dire que selon moi la différence entre un entrepreneur qui réussit et un entrepreneur qui se voit contraint d’arrêter réside à 20% dans les stratégies qu’il va utiliser seulement mais à 80% dans le mindset dont il ou elle va faire preuve.
Hors si on peut facilement apprendre ou déléguer de nouvelles compétences, il n’est pas aussi simple que ça de développer les éléments de mindset qui vont faire la différence.
Cela va nécessiter de vous relever les manches et d’être prêt à vous confronter à certaines parts de vous-mêmes que parfois vous auriez aimé laissé au placard.
Alors si cela ne vous effraie pas, bienvenue par ici pour aller découvrir ensemble les éléments de base d’un bon mindset versus un mauvais mindset.
Growth mindset vs fixed mindset : définition
Et je ne peux pas aborder cet épisode sans faire mention des travaux de la chercheuse en psychologie Carol DWECK qui a expliqué la différence entre ce qu’elle appelle un “growth mindset” c’est à dire un état d’esprit de croissance, par opposition à un “fixed mindset”, et qui est à l’opposé un état d’esprit fixe.
Si cela vous intéresse et que vous voulez en savoir plus, voici le lien pour accéder à l’un des ouvrages où elle en parle : Carol DWECK “Changer d’état d’esprit: Une nouvelle psychologie de la réussite” de : https://amzn.to/3royP4W
Pour résumer les choses très succinctement, une personne avec un état d’esprit fixe considère que sa personnalité, son intelligence ou ses capacités sont de nature innées et ne peuvent pas être modifiées d’où le terme fixe.
En gros, pour cette personne, les gens sont naturellement doués ou incompétents pour une chose. Elle sera naturellement plus à l’aise dans des choses qu’elle maîtrise déjà et cherchera moins à aller au-delà. Elle prendra les erreurs comme quelque chose de très personnel, et pourra l’associer à du rejet. En effet, elle-même juge les autres sur le fait qu’ils savent ou ne savent pas faire quelque chose et de la même façon, pense être jugés en retour de la même façon par les autres. Elles risquent de passer une partie de leur vie à la recherche d’approbation des autres pour nourrir leur ego.
A l’opposé une personne avec un état d’esprit de croissance considère qu’il est possible de modifier les choses comme sa personnalité ou ses compétences, de s’améliorer dans le temps si on prend des risques et si on fait des efforts pour s’améliorer.
Une personne avec un état d’esprit de croissance est beaucoup plus ouverte aux difficultés qu’elle rencontre et qu’elle voit comme de nouveaux challenges et non comme des murs, elle est plus à même de prendre des risques, à avouer ses imperfections et ses vulnérabilités, pour pouvoir s’améliorer dans les choses qu’elle ne maîtrise pas.
Avec ce résumé, vous commencez déjà à comprendre peut-être où se situe le bon mindset ? En effet, lorsque vous êtes entrepreneur.e, vous avez besoin de pouvoir vous adapter en permanence à ce que vous rencontrez sur votre route, à comment le marché change autour de vous.
Lorsque vous êtes entrepreneur.e vous avez besoin de pouvoir vous adapter en permanence à ce que vous trouvez sur votre route : à la fluctuation du marché, à ce qui change dans le monde autour de vous. Et du coup, si vous avez un état d’esprit fixe vous n’allez pas forcément voir où sont vos axes d’amélioration, vous risquez de vous reposer sur vos acquis bien trop longtemps et vous risquez aussi de ne pas sentir le vent tourner ou de ne pas réussir à évoluer pour vous adapter à la nouvelle donne.
Attention aux cases
Par contre, il faut aussi que je rajoute quelque chose : rien n’est jamais complètement tout noir ou tout blanc, mais davantage une nuance de gris. Chacun de nous peut avoir une part de mindset de croissance et de mindset fixe : cela dépend aussi des sujets abordés. Pour certains pans de notre vie, nous aurons davantage de mindset fixe que pour d’autres. Oui vous m’entendez bien : on a tous une part possible d’état d’esprit fixe à un endroit ou un autre de notre vie.
La bonne nouvelle dans tout ça, si ce n’est pas noir ou blanc, c’est que là encore, rien n’est figé, c’est à dire que si aujourd’hui vous avez un état d’esprit fixe, vous pouvez choisir de changer cela. Bien sûr cela va nécessiter des efforts, je ne vais pas vous mentir. Mais c’est possible si vous êtes vraiment motivé à le faire.
Donc s’il vous plaît ne vous contentez pas de penser que vous êtes dans une case ou dans l’autre. Oui, c’est vrai les cases, ça peut être confortable. Et il est possible même d’en avoir besoin, dans un premier temps pour sentir que d’autres nous ressemblent et que nous ne sommes pas tout.e seul.e, pas aussi « bizarre » que cela. C’est rassurant et cela repose aussi surtout si on est atypique (HPI, hypersensible, multipotentiel.le, etc…) car le flot des questions que l’on a pourrait peut-être enfin trouver une forme de réponse ? En tout cas, c’est ce que l’on ressent.
Pourtant, autant il peut être juste à un moment d’avoir besoin d’entrer dans une case pour approcher de son identité, autant il ne faut pas hésiter ensuite à en sortir toujours pour conserver son identité, son authenticité. Pouvoir en sortir pour ne pas se cantonner à cette case qui est en fait bien trop petite pour soi sous toutes ses facettes. Pouvoir en sortir pour ne pas avoir à l’utiliser comme excuse pour tout et n’importe quoi et surtout pas comme une excuse au fait de ne plus vouloir changer !
Growth mindset vs fixed mindset : quelques points importants à retenir
Alors s’il faut retenir quelques points de cette différence entre les deux états d’esprit, voici quelques pistes.
D’abord, toute compétence peut être acquise. Oui le talent naturel existe, mais s’il n’est pas travaillé aussi, il va stagner. Un génie dans un domaine qui ne s’exerce pas dans ce domaine pourrait bien se faire rattraper, voire devancer au bout d’un moment par quelqu’un de moins compétent que lui à la base, mais qui aura davantage travaillé, avec acharnement et persévérance de façon continue.
Ensuite, n’hésitez pas à demander du feedback pour progresser, et cela notamment aux personnes plus compétentes que vous ou dont l’avis est vraiment utile pour vous améliorer. Si je précise cela, c’est pour vous dire que le feedback du copain ou de la copine qui n’y connaît rien dans votre domaine ne servira au mieux qu’à nourrir votre ego si le feedback tend vers le positif, et au pire qu’à vous faire douter de vous pour rien s’il est négatif.
Autre chose encore et on en revient aux cases. Ne vous jugez pas définitivement, ne vous enfermez pas dans une case. Soyez ouvert à l’évolution, au fait que vous êtes capables de progresser dans pleins de domaines variés. Ce n’est pas parce que le chemin serait éventuellement long (et ça vous ne le saurez d’ailleurs que si vous essayez vraiment). Bref, ce n’est pas parce que le chemin sera éventuellement long qu’il n’est pas possible de le parcourir.
Enfin, soyez capable d’oser vous lancer dans quelque chose où vous n’êtes absolument pas parfait d’abord. Cela n’est absolument pas confortable pour certains. Ça demande de ravaler son ego, sa susceptibilité, d’accepter de montrer ses vulnérabilités, ses failles, ses faiblesses. Mais c’est en faisant ce chemin que vous parviendrez réellement à évoluer.
En conclusion, et pour résumer un peu tout ça, le bon mindset d’un entrepreneur est un état d’esprit dit de croissance. Cet état d’esprit passe par le fait de ne pas se contenter d’appartenir à une case en termes de compétences mais bien d’amener de la flexibilité mentale dans tout cela. Pour cultiver et développer cet état d’esprit, vous pouvez commencer par accepter que vous êtes capable de progresser, par oser aller de l’avant en testant de nouvelles choses alors même qu’au début vous ne savez pas les faire. Et sur le chemin, vous pouvez également recueillir avec humilité et gratitude des feedbacks de sachants ou de mentors que vous respectez.